Rendez-vous par téléphone
Rendez-vous en ligne
Urgence
Contact

Soins d'urgence

Un spécialiste de la main s'occupera de vous

En savoir plus sur les soins d’urgence

Rendez-vous par téléphone

Pathologies

Fracture du poignet

La fracture du poignet 

Il s’agit d’une fracture d’un ou des deux os de l’avant-bras, le radius et le cubitus ou ulna à la hauteur du poignet. Le mécanisme est le plus souvent une chute avec réception sur la main extension. Les symptômes les plus fréquents sont la douleur, une tuméfaction importante, une déformation du poignet communément décrite en « dos de fourchette » et parfois des fourmillements dans le pouce, l’index et le majeur. 

Quels examens sont nécessaires pour la fracture du poignet ?

Le plus souvent, des radiographies sont suffisantes confirmer le diagnostic. Elles permettent de localiser la fracture, le nombre de fragments ainsi que le déplacement éventuel de ceux-ci. Parfois il arrive que les images ne donnent pas suffisamment d’informations. Dans ce cas un scanner peut être nécessaire pour obtenir plus de précision.

Quels sont les traitements pour cette fracture ?

  • Non chirurgical

Dans les cas où la fracture n’est pas ou peu déplacée, un traitement dit « conservateur » peut être tenté. Il consiste en la mise en place d’un plâtre durant quatre à six semaines. 

Il arrive que la fracture soit « simple », mais que les fragments soient déplacés entre eux. Dans ce cas, une manœuvre pour réaligner les fragments peut être effectuée sous anesthésie locale. L’objectif est de permettre à l’os de retrouver une position adéquate, puis de consolider en restant maintenu dans un plâtre.

Des radiographies sont effectuées à intervalle régulier pour s’assurer du maintien de l’os dans la position adéquate. Si les manœuvres de réduction ne sont pas efficaces ou que les fragments se déplacent malgré l’immobilisation, on peut recourir au traitement chirurgical.

  • Chirurgical

Lors de fractures complexes, par exemple lorsqu’il y a plusieurs fragments ou que la fracture est fortement instable, une opération est souvent nécessaire. L’objectif est de réaligner les fragments entre eux pour permettre une consolidation adéquate de l’os. Différents moyens existent pour maintenir l’os. Le plus souvent ce sont des plaques et des vis qui sont utilisées. La cicatrice se trouve généralement du côté de la paume du poignet.

Ce type d’intervention peut se dérouler ambulatoirement bien que dans les cas complexes une hospitalisation courte soit préférable. Il s’agit d’une anesthésie locorégionale (membre opéré en entier). Un plâtre est mis en place en fin d’intervention, qui est à porter pour une durée variable selon la fracture, entre deux et six semaines. A la sortie du centre de chirurgie, le bras étant encore endormi, il n’est pas possible de conduire un véhicule pour rentrer à domicile.

Quelle que soit la technique utilisée, une consultation de suivi a lieu environ une semaine après l’opération. De nouvelles radiographies sont effectuées pour s’assurer du maintien adéquat de la fracture. Les fils sont retirés environ deux semaines après l’opération, à moins qu’ils ne soient résorbables.

A la libération du plâtre il est fréquent que de la rééducation (physiothérapie ou ergothérapie) soit nécessaire. Les besoins sont évalués au cas par cas par le chirurgien.

Il est important de comprendre que l’os nécessite trois mois avant d’être solide comme avant (parfois plus longtemps chez les fumeurs). Ainsi, il est nécessaire de reprendre progressivement et prudemment les activités et les efforts. La durée de l’arrêt de travail dépend de la profession, mais varie le plus souvent entre deux semaines et trois mois. Les activités sportives à risque de chute ou nécessitant l’usage du poignet opéré sont à éviter durant deux à trois mois.

Quelles sont les complications possibles ?

Communes à toute chirurgie

L’infection de la plaie peut survenir mais guérit généralement par des soins locaux et la prescription d’antibiotiques. Le drainage chirurgical est rare.

L’hématome correspond à une accumulation de sang sous la peau. Il ne pose pas de problème s’il est de petite taille.Lorsqu’il est plus volumineux, une évacuation chirurgicale peut être nécessaire.

Les problèmes de cicatrisation (retard de cicatrisation, cicatrice épaisse) surviennent plus fréquemment chez les patients fumeurs.

Une lésion involontaire d’une artère, d’un nerf, d’un ligament ou d’un tendon est toujours possible bien que rare. Ces structures peuvent être réparées mais la récupération peut être prolongée voire incomplète.

Le syndrome douloureux régional chronique est une réaction inflammatoire disproportionnée du corps suite à la chirurgie. Il entraîne des douleurs, un gonflement et une raideur qui nécessitent une prise en charge pouvant durer plusieurs mois.

Complications propres à la fracture du poignet

La fracture peut se déplacer durant les premières semaines du traitement malgré l’immobilisation dans un plâtre, qu’il y ait eu une opération ou pas. Selon l’importance du déplacement, une intervention chirurgicale peut se révéler nécessaire. Quand la fracture s’est déplacée et a consolidé dans une mauvaise position (cal vicieux), il arrive qu’une opération soit proposée pour casser à nouveau l’os, le replacer en bonne position et le maintenir avec une plaque et des vis.

Il arrive rarement que la fracture ne consolide pas dans le temps habituel de trois mois (retard de consolidation) ou ne consolide finalement pas (pseudarthrose). Encore une fois, une chirurgie peut être proposée dans ces cas.

Le risque de développer une usure précoce du cartilage, c’est-à-dire une arthrose, peut survenir lors de certaines fractures, en particulier si elles touchent l’articulation.

Le syndrome des loges correspond à une souffrance des muscles de l’avant-bras qui se retrouvent comprimés dans leur enveloppe. Cela se présente sous la forme de douleurs très importantes qui ne sont pas calmées par les médicaments antidouleur. Ce syndrome est plutôt lié à des accidents sévères (accident de la route, chute d’une hauteur importante). Le traitement est chirurgical puisqu’il faut ouvrir les enveloppes des muscles.