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Pathologies

Lésion du TFCC

Lésion du TFCC, de quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’une entorse du poignet avec une lésion d’un ligament qu’on appelle ‘TFCC’ ou complexe fibrocartilagineux triangulaire. Ce ligament sert principalement à stabiliser l’articulation entre le radius et l’ulna, les deux os de l’avant-bras. Les blessures de ce ligament sont le plus souvent dues à des accidents mais peuvent aussi survenir par usure au fil des années.

La douleur du poignet est le symptôme le plus fréquent et elle survient souvent lors des mouvements de vissage et dévissage. Le site douloureux se situe au niveau de l’ulna (ou cubitus), c’est-à-dire du côté du poignet dans le prolongement du « petit doigt » (auriculaire). 

Quels examens sont nécessaires ?

  • Radiographies

Mêmes si les radiographies ne permettent pas de voir les ligaments, elles peuvent être utiles pour exclure de possibles lésions osseuses.

  • IRM

Cet examen est le plus approprié car il permet d’analyser les ligaments. Il dure environ trente minutes et nécessite parfois l’injection d’un produit de contraste directement dans l’articulation du poignet (arthro-IRM).

  • Arthroscopie du poignet

Il s’agit d‘une intervention chirurgicale ambulatoire consistant à introduire une caméra dans l’articulation du poignet par des petites incisions. Elle peut être nécessaire si l’IRM ne permet pas de déterminer s’il existe une lésion mais peut aussi être proposé comme alternative à l’IRM.

Quels sont les traitements pour la lésion du TFCC ?

  • Non chirurgical

L’immobilisation du poignet par une attelle et les médicaments anti-inflammatoires constituent la première étape du traitement.

Il faudra y associer une modification transitoire de vos habitudes, par exemple les activités sportives et le travail. Des séances d’ergothérapie peuvent être prescrites dans un deuxième temps. Il arrive qu’on procède à une infiltration de l’articulation du poignet avec des anti-inflammatoires (cortisone) pour atténuer les douleurs.

Si les douleurs persistent ou l’IRM montre une lésion sévère du ligament, un traitement chirurgical est indiqué.

  • Chirurgical

La chirurgie peut s’effectuer soit par arthroscopie (vision au travers d’une caméra), soit de manière classique par une ouverture de l’articulation (vision directe). Le choix dépend de facteurs techniques et des préférences du chirurgien. 

Le but du traitement peut varier selon le type de lésion du ligament. Il peut s’agit de refixer le ligament s’il s’est détaché de l’os, ou alors de nettoyer l’articulation si elle contient de l’inflammation. Dans certains cas, une intervention sur l’os est nécessaire et consiste généralement à raccourcir l’ulna, ce qui implique la mise en place d’une plaque et de vis.

Lorsqu’une refixation du ligament est nécessaire, la mise en place d’une attelle ou plâtre est nécessaire à la fin de l’opération. Ce plâtre maintient le poignet et souvent le coude. Il doit être laissé en place entre deux et six semaines. Une fois qu’il est retiré, une rééducation en physiothérapie est nécessaire souvent durant plusieurs mois. L’arrêt de travail dépend de la profession exercée et varie entre quelques semaines (travail administratif) et trois mois (travail manuel lourd). Les activités sportives doivent être interrompues durant environ trois mois.

Lorsque l’ulna a été raccourci, un plâtre est aussi mis en place pour deux à quatre semaines. L’ablation de la plaque peut se faire une année après sa mise en place si cela est nécessaire, ce qui n’est pas toujours le cas.

Quelles sont les complications possibles ?

Communes à toute chirurgie

L’infection de la plaie peut survenir mais guérit généralement par des soins locaux et la prescription d’antibiotiques. Le drainage chirurgical est rare.

L’hématome correspond à une accumulation de sang sous la peau. Il ne pose pas de problème s’il est de petite taille.Lorsqu’il est plus volumineux, une évacuation chirurgicale peut être nécessaire.

Les problèmes de cicatrisation (retard de cicatrisation, cicatrice épaisse) surviennent plus fréquemment chez les patients fumeurs.

Une lésion involontaire d’une artère, d’un nerf, d’un ligament ou d’un tendon est toujours possible bien que rare. Ces structures peuvent être réparées mais la récupération peut être prolongée voire incomplète.

Le syndrome douloureux régional chronique est une réaction inflammatoire disproportionnée du corps suite à la chirurgie. Il entraine des douleurs, un gonflement et une raideur qui nécessitent une prise en charge pouvant durer plusieurs mois.

Complications propres aux lésions du TFCC

Une arthrose du poignet (usure du cartilage de l’articulation) peut survenir à moyen ou long terme après une lésion du TFCC. Cela peut occasionner des douleurs, un manque de force et une limitation de la mobilité du poignet.

Un lâchage de la réparation du TFCC peut survenir dans de rares cas, ce qui peut nécessiter une nouvelle intervention.

Une instabilité de l’articulation entre le radius et l’ulna au poignet peut persister voire récidiver.

Il arrive qu’il persiste des douleurs chroniques du poignet sans qu’une explication claire puisse être trouvée.