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Pathologies

Fracture du scaphoïde

La fracture du scaphoïde 

Le scaphoïde est un des huit os qui composent poignet et celui qui se fracture le plus fréquemment. Le mécanisme responsable est souvent une chute avec réception sur la main, entraînant un mouvement extrême du poignet en flexion ou en extension. Les symptômes les plus fréquents sont les douleurs, parfois associées à une enflure. Ils sont cependant peu spécifiques et peuvent être identiques à ceux d’une entorse du poignet.

Une fracture du scaphoïde peut ne pas se consolider si elle n’est pas traitée correctement, raison pour laquelle il est nécessaire d’être attentif pour poser le diagnostic adéquat. Le taux de guérison des fractures du scaphoïde dépend de la localisation de la fracture : elle est plus facile dans la région distale (située plus au bout du poignet), mieux irriguée par le sang que dans la région proximale (à la partie la plus proche du radius) où l’irrigation est moins abondante.  

Quels examens sont nécessaires pour la fracture du scaphoïde ?

L’examen du poignet par le médecin permet de guider les investigations.

Radiographies

Elles permettent non seulement d’évaluer le scaphoïde mais également d’écarter d’autres lésions du poignet. Il arrive que la fracture ne soit pas immédiatement visible sur les radiographies. Par conséquent, il peut être nécessaire de répéter l’examen deux à trois semaines plus tard, la fracture pouvant devenir visible à ce moment. 

IRM (imagerie par résonnance magnétique)

Dans certains cas, en particulier s’il persiste des douleurs dans la région du scaphoïde et que les radiographies ne montrent pas de fracture, il arrive qu’une IRM soit utile pour préciser le diagnostic.

CT scan (imagerie par rayons X)

Dans d’autres cas un CT scan est indiqué, en fonction du type et de la localisation de la fracture.

Quels sont les traitements pour cette fracture ?

  • Non chirurgical

Lorsqu’il existe une fracture ou une suspicion de fracture du scaphoïde, une immobilisation plâtrée est proposée par précaution. Son but est de mettre au repos le poignet, ce qui constitue le traitement classique de l’entorse. L’immobilisation dure généralement deux à trois semaines, jusqu’à une deuxième série de radiographies (ou IRM dans de certains cas) qui permettra de confirmer ou infirmer la fracture. S’il n’y a pas de fracture, le plâtre est retiré et une attelle amovible portée pour soulager d’éventuelles douleurs résiduelles.S’il existe une fracture et qu’elle n’est pas déplacée, une immobilisation par un plâtre pour une durée comprise entre six et douze semaines constitue le traitement classique.

  • Chirurgical

La chirurgie est généralement proposée dans les fractures du scaphoïde qui sont déplacées ou qui ont un mauvais pronostic de guérison (région proximale). L’intervention consiste à stabiliser l’os grâce à une vis entièrement enfouie qui peut rester en place définitivement. Il s’agit d’une opération sous anesthésie locorégionale. Un plâtre est mis en place après l’intervention. Le bras étant encore endormi, il n’est pas possible de conduire un véhicule pour renter à domicile.

Après quelques jours, le plâtre est remplacé par une attelle amovible qui permet de débuter la mobilisation progressive en fonction des douleurs. Elle est abandonnée assez rapidement sauf dans certains cas spécifiques. Des radiographies sont régulièrement pratiquées pour s’assurer que l’évolution est bonne.

On peut aussi proposer la même intervention pour des fractures plus simples et non déplacées afin de raccourcir la durée de l’immobilisation par plâtre (une à deux semaines à la place de deux ou trois mois).

Il est fréquent que de la rééducation en physiothérapie ou ergothérapie soit prescrite après l’ablation du plâtre.

L’arrêt de travail dépend de la profession mais peut durer jusqu’à trois voire quatre mois. Il est parfois plus court lorsqu’une chirurgie est effectuée. La pratique des sports nécessitant l’usage de la main opérée est, en principe, interdite jusqu’à ce que la consolidation complète de la fracture soit confirmée par des radiographies ou un scanner.

Quelles sont les complications possibles ?

Communes à toute chirurgie

L’infection de la plaie peut survenir mais guérit généralement par des soins locaux et la prescription d’antibiotiques. Le drainage chirurgical est rare.

L’hématome correspond à une accumulation de sang sous la peau. Il ne pose pas de problème s’il est de petite taille.Lorsqu’il est plus volumineux, une évacuation chirurgicale peut être nécessaire.

Les problèmes de cicatrisation (retard de cicatrisation, cicatrice épaisse) surviennent plus fréquemment chez les patients fumeurs.

Une lésion involontaire d’une artère, d’un nerf, d’un ligament ou d’un tendon est toujours possible bien que rare. Ces structures peuvent être réparées mais la récupération peut être prolongée voire incomplète.

Le syndrome douloureux régional chronique est une réaction inflammatoire disproportionnée du corps suite à la chirurgie. Il entraine des douleurs, un gonflement et une raideur qui nécessitent une prise en charge pouvant durer plusieurs mois.

Complications propres à la fracture du scaphoïde

La fracture peut mettre plus de temps que prévu pour consolider (retard de consolidation, entre trois et six mois) ou ne jamais consolider (pseudarthrose, après six mois). En cas d’absence de consolidation, une chirurgie est généralement nécessaire pour éviter l’apparition d’arthrose.

Le risque de développer une usure précoce du cartilage, c’est-à-dire une arthrose, peut survenir après quelques années bien que cela soit rare si la fracture a consolidé.