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Pathologies

Lésion des tendons fléchisseurs

Lésion des tendons fléchisseurs, de quoi s’agit-il ?

Les tendons fléchisseurs sont des cordes qui passent dans la paume de la main et permettent de fléchir les doigts. Ils sont connectés aux muscles dans l’avant-bras. Il existe principalement deux causes de lésions des tendons fléchisseurs : les sections par des plaies ou les ruptures par des efforts violents. Toute plaie dans la paume de la main est susceptible de blesser les tendons fléchisseurs. Il arrive que les tendons se rompent sans plaie, l’exemple fréquemment cité étant celui du joueur de rugby qui tente de retenir son adversaire par le maillot. Ceci peut occasionner un arrachement du tendon au niveau où il se fixe sur l’os, on l’appelle cela le jersey finger. Les symptômes principaux sont l’impossibilité de fléchir une ou plusieurs articulations des doigts.

Quels examens sont nécessaires ?

La description de l’accident ainsi que l’examen de votre main par un médecin permettent généralement d’identifier le diagnostic. Il est parfois nécessaire de réaliser des radiographies ou une échographie pour obtenir plus d’informations. Il s’agit d’examens courts et indolores.

Quels sont les traitements pour la lésion des tendons fléchisseurs ?

  • Non chirurgical

La règle générale est d’explorer au bloc opératoire toutes les plaies de la paume de la main. Il n’y a donc pas de traitement non chirurgical.

  • Chirurgical

L’opération sert à identifier et réparer les éventuelles lésions tendineuses. Lorsqu’un tendon est coupé, il faut le suturer à l’aide d’un fil chirurgical. Si la section est incomplète, la suture n’est pas toujours nécessaire, cela dépend du degré d’atteinte du tendon. Dans les rares cas où la lésion du tendon est déjà ancienne et a été négligée, il n’est pas toujours possible de la suturer, une réparation en deux interventions distantes d’environ deux mois est nécessaire.

L’intervention se déroule ambulatoirement sous anesthésie locorégionale (une anesthésie d bras). 

  • Après l’intervention chirurgicale

La rééducation en ergothérapie constitue la partie la plus importante du traitement. Son objectif principal est de favoriser la réparation tendineuse tout en évitant que les tendons ne collent aux structures adjacentes. Différents exercices sont enseignés et pratiqués durant les séances d’ergothérapie mais surtout plusieurs fois par jour à domicile afin de faire coulisser les tendons et bouger les articulations tout en augmentant progressivement les contraintes soumises aux tendons. 

La cicatrisation de la peau est obtenue en général après deux semaines, les fils peuvent alors être retirés, sauf s’ils sont résorbables, ils tomberont alors tous seuls. L’attelle doit être portée en permanence durant six semaines, sauf durant les séances d’exercices. La solidité définitive du tendon n’est pas obtenue avant la fin du troisième mois. Le port de charges lourdes est donc proscrit avant ce délai. La dure de l’arrêt de travail dépend de la profession mais peut facilement atteindre trois à quatre mois. Les activités sportives nécessitant l’usage de la main opérée sont interdites durant trois à quatre mois. 

Quelles sont les complications possibles ?

Communes à toute chirurgie

L’infection de la plaie peut survenir mais guérit généralement par des soins locaux et la prescription d’antibiotiques. Le drainage chirurgical est rare.

L’hématome correspond à une accumulation de sang sous la peau. Il ne pose pas de problème s’il est de petite taille. Lorsqu’il est plus volumineux, une évacuation chirurgicale peut être nécessaire.

Les problèmes de cicatrisation (retard de cicatrisation, cicatrice épaisse) surviennent plus fréquemment chez les patients fumeurs.

Une lésion involontaire d’une artère, d’un nerf, d’un ligament ou d’un tendon est toujours possible bien que rare. Ces structures peuvent être réparées mais la récupération peut être prolongée voire incomplète.

Le syndrome douloureux régional chronique est une réaction inflammatoire disproportionnée du corps suite à la chirurgie. Il entraine des douleurs, un gonflement et une raideur qui nécessitent une prise en charge pouvant durer plusieurs mois.

Complications propres aux lésions des tendons fléchisseurs

Il arrive rarement que la suture du tendon ne tienne pas et qu’il survienne un lâchage. Une nouvelle intervention soit nécessaire pour suturer à nouveau. P

Un tendon suturé peut coller au niveau du canal dans lequel il est censé glisser en formant des adhérences et donc limiter la mobilité du doigt, malgré les séances de rééducation. Une nouvelle chirurgie peut être proposée pour décoller ces adhérences (ténolyse), à distance. Suite à cela, la poursuite de la rééducation est nécessaire durant au moins un mois.