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Risques et problèmes éventuels

Tout geste chirurgical comporte un risque car les différents tissus (nerfs, artères, tendons, etc..) voisinent les uns avec les autres dans un espace réduit et les variations anatomiques de la main, du poignet et du bras sont fréquentes.

Le chirurgien opère avec des loupes sur des tissus vidés de leur sang grâce au garrot pour mieux en reconnaître les structures. Les incisions sont choisies selon les principes de la chirurgie plastique, de manière à éviter que ne se constituent une cicatrice gênante. Dans toute la mesure du possible, la taille des incisions est minimisée et les méthodes les moins invasives favorisées.

Malgré toutes les précautions, des problèmes pendant ou après une opération peuvent survenir.

Les informations qui suivent concernent la chirurgie de la main en général et ne sont pas exhaustives ; chaque cas particulier peut nécessiter des explications supplémentaires. Votre chirurgien se tient à votre disposition pour répondre à vos éventuelles questions, n’hésitez pas à les lui poser.

Les lésions nerveuses
La section par le bistouri de quelques fibres nerveuses peut entraîner une insensibilité dans le territoire d’innervation correspondant. La simple traction sur un nerf peut avoir un effet similaire, passager, de quelques jours à quelques semaines. Le chirurgien s’efforce d’éviter ce genre de lésions. S’il sectionne un nerf important accidentellement et qu’il s’en rend compte il le réparera immédiatement, par technique microchirurgicale ; si une telle lésion est établie secondairement, cela peut nécessiter une nouvelle intervention. Ce sont des risques inhérents à la chirurgie de la main, dont l’anatomie est complexe et riche en nerfs, parfois de très petite taille.

La cicatrisation des plaies
La peau cicatrise en 10-14 jours pendant lesquels un pansement la protège. Si celui-ci est mouillé il faut l’enlever, désinfecter la plaie et en remettre un autre. La cicatrisation continue par la suite durant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Elle échappe au contrôle médical, c’est la cicatrice dite rouge. Traitement par crème, ultrasons, massage, protection contre les rayons du soleil. Par la suite les cicatrices évoluent, les fibres collagène qui les constituent se transforment, la cicatrice s’éclaircit et s’assouplit.

Cette évolution est très variable d’une personne à une autre et dépend surtout des facteurs génétiques inhérents à chacun(e).

Les complications telles que déhiscence de plaie, lâchage de fils, infection superficielle sont contrôlables médicalement et ne laissent que rarement des séquelles à long terme. Ces complications font partie des risques inhérents à toute chirurgie.

Les phlébites sur pose d’un cathéter ou après injections intraveineuses sont rares et se traitent aisément. Elles peuvent laisser des douleurs pendant quelques semaines.

Les infections
Bien que toutes les précautions soient prises, une infection est toujours possible (risque 1/2000 pour la chirurgie de la main dite propre, selon notre propre statistique). Elle est due à la pénétration d’un agent bactérien dans la plaie. Ces bactéries peuvent provenir de la peau de l’hôte (pores profonds, replis de l’ongle), être véhiculées par le sang de l’hôte en provenance d’un foyer infectieux situé à distance (exemple: abcès dentaire, sinusite, cystite, etc), ou provenir de l’air ambiant, d’instruments mal stérilisés ou d’une possible faute d’asepsie. Nos équipes professionnelles sont entraînées à les prévenir, avant, pendant et après toute intervention.

Selon le stade et l’importance de l’infection, le traitement consiste en des antibiotiques par voie orale ou intraveineuse, l’immobilisation de la zone infectée (plâtre ou atelle), éventuellement une intervention chirurgicale pour nettoyer l’infection et la drainer. La douleur pulsatile et la fièvre en sont les premiers signes ; il vaut toujours mieux nous consulter au moindre doute, les infections tardivement reconnues sont toujours plus difficiles à traiter et risquent d’entraîner des séquelles plus sévères.

Les hématomes et les ecchymoses
Il s’agit d’un épanchement sanguin local dans la zone opérée, superficielle (ecchymose) ou plus profonde et collectée (hématome). Bien que le saignement soit contrôlé pendant l’opération par des ligatures ou l’électrocoagulation, elle peut toujours se déclarer secondairement lors des premiers mouvements ou lors du lâchage du garrot. Selon l’importance de la chirurgie, un ou plusieurs drains peuvent être posés en fin d’intervention et seront enlevés après quelques heures et au maximum 48 heures. Les hématomes doivent être évacués. Les ecchymoses se résorbent spontanément en 2-3 semaines environ.

Les douleurs
Les opérations, particulièrement sur les articulations et sur les nerfs, peuvent entraîner des douleurs à moyen voire long terme et nécessiter des traitements spécifiques de réhabilitation auprès de nos ergothérapeutes spécialisés, parfois des infiltrations et dans certains cas une nouvelle opération. Nous mettons tout en œuvre pour que les douleurs suivant une opération soient maintenues au minimum, en traitant les tissus avec précaution, en réduisant autant que possible la durée de l’opération et du garrot et les risques d’œdème, le plus souvent source de douleurs.

Les recommandations qui sont données à chaque patient(e) avant son retour à domicile jouent un rôle important dans la prévention des douleurs et doivent être scrupuleusement suivies, de même que la prise des médicaments prescrits par le chirurgien.

L’algodystrophie (ou syndrome douloureux régional complexe ou maladie de Südeck)
Il s’agit une dysfonction (largement inexpliquée) du système de régulation neurovégétatif avec une réaction inflammatoire disproportionnée par rapport à sa cause première ; elle peut survenir à la suite de n’importe quel traumatisme, tel qu’une fracture et également après une opération.

Elle se manifeste par un gonflement important et des douleurs lancinantes impliquant généralement toute la main (même, par exemple, si la lésion ou l’opération ne concernait initialement qu’un doigt) et, progressivement, par des raideurs articulaires. L’évolution est longue, peut aller jusqu’à un ou deux ans et laisser des séquelles invalidantes. Il est donc important d’en reconnaître les premiers symptômes et de les traiter précocement par l’administration de médicaments adéquats et une prise en charge intensive en ergothérapie pour éviter les raideurs.

Le mieux est évidemment d’en éviter la survenue. Pour la prévenir, les plâtres et les pansements doivent être confortables et ne pas trop serrer (ne pas hésiter à vous manifester rapidement si c’est le cas), la douleur et l’œdème (le gonflement des tissus) être minimisés. À ce titre, les recommandations de surélévation et de mobilisation qui vous sont données après chaque intervention jouent un rôle préventif certain et doivent être scrupuleusement suivies.

Les raideurs articulaires
Il s’agit une dysfonction (largement inexpliquée) du système de régulation neurovégétatif avec une réaction inflammatoire disproportionnée par rapport à sa cause première ; elle peut survenir à la suite de n’importe quel traumatisme, tel qu’une fracture et également après une opération.